De la photographie à la peinture.
C’est de cette façon que j’ai commencé à photographier. J’avais besoin de documents pour peindre. Collectionner des cartes postales ou encore de retenir des paysages. En fait, dans les années 1970 la photographie numérique n’existait pas et le matériel de photographie argentique était très couteux. Néanmoins, j’avais un besoin vital d’utiliser la photographie. J’ai donc commencé avec un Mamiya et je me suis orienté rapidement vers la diapositive. Elle me permettait de projeter les photos sur la toile pour réaliser mes photomontages. Mes progrès en peinture avec mes études aux Beaux Arts de Paris m’ont permis de me libérer de cette béquille. Néanmoins, j’ai toujours eu un appareil photo, une sorte de bloc note visuel. Et puis c’est devenu avec l’âge un compagnon et outil de création à part entière que j’ai rapidement associé aux outils informatiques.
Mon lien très fort entre la photographie et la peinture.
Quelques exemples :
“M comme Marguerite” inspiré du roman de Mikhaïl Boulgakov
Parfois on retrouve une obsession commune dans différentes toiles, des fragments du pont de Valentré à Cahors sont représentés dans différents tableaux :
Mes photos originales du pont sont sur diapositive et aujourd’hui j’envisage de transférer sur support numérique le peu qui a résisté au aléas de ma vie.
“La thérapie” et “La grande aventure”
Horloge pour Valentré, l’escalier du temps. Dali prenait bien la gare de Perpignan pour le centre du monde.
Idem ici, une photo en citation pour montrer la nature du document original sur diapo dont j’ai inversé le sens par symétrie horizontale.
“Lion en cage”
À noter que cette toile contient l’hologramme d’une statuette de lion inséré dans la matière picturale. C’est une autre approche “photographique” pour laquelle je consacrerai une page entièrement dédiée à ma pratique de l’holographie.
Quand la photographie originale ne me plait pas, j’attrape mes ciseaux et je la recompose, c’est le cas pour le portrait de Jacques.
Photographie originale, à la recherche d’un contrejour
Ci dessus la photo recomposée et la toile en cours
État plus avancé, cette étude sur la lumière comporte trois versions différentes
Portrait de Jacques Hubert
Puis un beau jour tout bascule …
Vue du châtelet à Saint Jacut de la mer. Peindre en plein air avec les variations rapides du temps et de l’éclairement propres à la Bretagne contraint le peintre à faire appel sans cesse à sa mémoire. J’aime bien cet exercice mais il devient frustrant face aux instants fugitifs qu’on aimerait retenir. Ça tombe bien parce que j’adhère totalement à l’esthétique de l’instantané propre à Cartier Bresson et à Robert Doisneau.
Entre temps, mon matériel s’améliore, je passe successivement du bridge Olympus (que je regrette) au Nikon puis aux appareils Panasonic Lumix parce que la vidéo entre dans mon univers.
Le châtelet à Saint Jacut de la mer
L’estran de la plage de la pissote
“Ils reviennent”
Enfin au cours d’une vie mouvementée, j’ai perdu mon fond de diapositives. Parmi mes grands regrets, mon travail sur l’architecture Lilloise et sur NewYork. Il y avait quelques trésors mais finalement il faut se résoudre à l’éphémère, nous ne sommes que de passage et nous n’avons pas le choix. Beaucoup d’artistes ont laissé au cours de le vie des choses perdues à jamais comme Gérard Fromanger dans l’incendie de son atelier à Paris.