D.E.S.U. en Art et Science spécialité Holographie.
Hologramme reste le support visuel le plus proche du réel, on parle aussi de copie optique, c’est un pas supplémentaire par rapport à la photographie. Malheureusement le dispositif d’enregistrement le cantonne au laboratoire. Faire un hologramme en extérieur relève de l’impossibilité en l’état actuel des connaissances. Ceci limite grandement sa vulgarisation. Par voie de conséquence la recherche artistique resterait enchainée à des moyens de production assez lourds. Les artistes peuvent s’emparer de ce type d’image une fois produite pour se l’approprier dans d’autres pratiques visuelles. Mais très peu d’artistes ont travaillé ce média dans l’objectif qu’il se suffise à lui même en tant qu’œuvre.
Le mot hologramme vient de holo et de graphen, ce qui semble signifier écriture intégrale. En tant que représentant de la figuration, l’idée même d’écriture intégrale m’a poussé vers des pratiques pluridisciplinaires. L’hologramme bien que fidèle absolu au sujet, ne suffit toujours pas à rendre compte du réel. Il lui manque le mouvement et le son en première approche et sans doute beaucoup d’autres choses encore. L’intégrer à la peinture apporte un supplément d’âme à la peinture mais pas à l’hologramme. Alors que la photographie avait apporté un progrès dans la restitution du réel, photographier un hologramme est un véritable paradoxe visuel, on dénature son essence. On le prive de sa qualité majeure qui est la perception d’un relief intégral. La photographie “aplatit” l’hologramme, le fait passer de la 3D à la 2D. C’est donc un exemple ou la photographie devient réductrice, incapable de restituer la qualité essentielle d’un sujet. Un œil averti saura reconnaître qu’il s’agit d’un hologramme par sa représentation. En particulier par la répartition lumineuse sur la surface avec toujours un point chaud, là ou l’éclairage apporte une restitution maximale. Son aspect monochrome est aussi un marqueur bien qu’il existe aussi plus rarement des hologrammes en vraies couleurs.